Román Nevďačná cudzin(k)a vo francúzskom preklade.
Dans le roman, l´auteure est confrontée à l´expérience de l´émigration et à l´acceptation du rôle de réfugiée, de qui on attend reconnaissance et satisfaction de pouvoir enfin vivre dans un pays libre. Mais comment faire pour expliquer qu’elle se sent si mal dans un monde meilleur ? A travers la superposition de deux strates de mémoires reliées par la narratrice à la première personne, l’auteure relate avec sarcasme et humour ses propres expériences d’acclimatation dans un nouveau pays. Avec l’héroïne, on fait l’expérience d’une rébellion contre le préjugé unilatéral des autochtones imposant à l’immigré de se fondre dans la société majoritaire, d’apprendre la langue, d’obéir, de ne pas faire de vagues, de ne pas ronchonner, de réprimer son identité d’origine. Cependant, le désespoir causé par la perte de sa patrie d’origine se transforme peu à peu en plaisir, celui de se trouver de nouvelles identités, hybrides, dans une étrangeté aux multiples facettes. Le deuxième plan, tout aussi frappant, est formé par le destin mouvementé des migrants actuels ayant quitté leur pays dans l’espoir d’une vie meilleure en Suisse et auxquels l’auteure sert d’interprète. Le roman représente l’aboutissement d’un travail littéraire original empreint d’une tristesse personnelle et collective. Il montre qu’il existe une voie permettant de compenser la perte d’un foyer sans pour autant perdre sa propre identité.